Depuis mars dernier, un conflit foncier déchire les communautés Mbole et Lengola dans la commune de Lubunga à Kisangani. Tout part de la cession à une entreprise, d’une partie de la forêt où les membres de deux communautés pratiquent notamment l’agriculture et la chasse depuis des décennies. Selon les différentes sources, l’une de deux communautés aurait revendiqué la propriété de la concession ainsi que la portion désaffectée. Selon les autorités, ce conflit a fait des dizaines de morts. 

Vrai ou Faux : « Dans la province de la Tshopo il y a affrontements entre les ethnies Ngole et Lengola si le ministre de l’Intérieur ne s’investit pas pour faire la paix cette partie du pays risque de s’embraser ».

Le conflit entre les ethnies Nbole et Lengola, toutes de la province de la Tshopo, est bien réel. Si d’après certaines sources ce différend date du mois de mai 2023, d’autres, cependant, attestent que les hostilités ont débuté bien avant soit depuis le mois de février.

A en croire Jean Stanis Bilanga, président de conférence des présidents de communautés de base (CPCB), plateforme qui réunit toutes les grandes tribus de la Tshopo et Abibu Sakapela, ex-vice-gouverneur de la même province et notable de la communauté Lengola, ce conflit est d’ordre foncier. La pomme de discorde est la forêt Lotanda, que les deux communautés partagent depuis plusieurs années, qui serait vendue au bénéfice d’une société.

« En tant que notabilité, nous avons cherché à savoir les causes en rapprochant les deux communautés par le truchement de leurs notables (…). En les écoutant, nous nous sommes rendus compte que ni les Mbole ni les Lengola, aucun de ces ressortissants n’a vendu un terrain quelconque. La forêt en question appartient à une autre communauté, les Kumu qui sont autochtones. Ces derniers auraient cédé ces terres à une société avec l’accompagnement de la gouverneure de province. Cette forêt a toujours servi les communautés Lengola et Mbole depuis des années pour leurs travaux champêtres. Maintenant que la société bénéficiaire de ces terres a pris les choses en main, on chassé tout le monde. Du coup, les deux communautés se sont suspectées », confie Jean Stanis Bilanga.

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