La CENI poursuit le nettoyage du fichier électoral. Cette opération est déterminante pour la suite du processus électoral car elle permet de disposer d’une base des données consolidées après avoir élagué entre autres les doublons et les mineurs non concernés par l’enrôlement des électeurs. Après le travail de nettoyage, la CENI prévoit un audit externe du fichier. Comment et quand ce travail sera fait ? Quel organisme pour le faire ? 

Bulletin

Focus de la semaine

Fact checking : Quel est le mécanisme mis en place pour détecter les mineurs sachant qu’il n’existe aucun fichier national de l’état civil ?

Une rumeur similaire a été traitée dans notre bulletin n°35. En effet, la CENI a affirmé qu’au cours de l’opération de nettoyage du fichier électoral, seront retirés les enrôlés qui n’entrent pas dans les critères édictés dans la loi portant identification et enrôlement des électeurs, notamment les mineurs nés après le 31 décembre 2006 et qui ont trompé les agents des centres d’enregistrement sur leur âge exact.

La CENI dit faire confiance à ses logiciels pour détecter ces cas. « Après l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, le logiciel va traquer les doublons, et toutes ces irrégularités (enrôlement des mineurs qui n’ont pas atteint l’âge, ndlr) seront aussi constatées au niveau de nos logiciels », avait déjà déclaré Nestor Maroyi, responsable d’éducation civique électorale et sensibilisation à la CENI.

En clair, la centrale électorale compte recourir aux données des « iris, empreintes, données faciales, et les éléments identitaires comme le nom, l’origine, etc. ».

Cependant, consulté sur la question, Luc Lutala, expert électoral et membre de la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections, (SYMOCEL), réagit en ces termes : « Non, impossible. Il n’existe aucun mécanisme efficace pour traquer les mineurs. Si ce mécanisme existait, c’est lors de l’enregistrement au fichier électoral que le mécanisme aurait dû fonctionner. Si on peut avoir confiance pour les doublons, manifestement, la CENI n’a démontré aucun mécanisme pouvant détecter qui est mineur sur le fichier électoral, si à l’enregistrement, sa date de naissance a été falsifiée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *