L’article 4 de la loi sur la parité en RDC stipule que « la femme est représentée d’une manière équitable dans toutes les fonctions nominatives et électives au sein des institutions nationales, provinciales et locales, en cela y compris les institutions d’appui à la démocratie, le conseil économique et social ainsi que les établissements publics et paraétatiques à tous les niveaux ». Cependant, dans les reportages et les interviews des femmes réalisés dans notre tour d’horizon, les femmes interrogées déplorent que seuls les hommes  occupent des postes de décision publique, même ceux de chefs des quartiers, dans leurs provinces, territoires et chefferies. Elles avouent également que, même leurs amies femmes, ne croient pas qu’une femme puisse entrer dans un parti politique et occuper un poste de responsabilité.

« Je n’ai jamais vu ici à Muanda une femme être présidente d’un parti politique. Quand les femmes entrent dans les partis politiques, les autres femmes pensent que ce sont des mensonges, que ces femmes sont légères. Dans le territoire de Muanda, il n’y a aucune femme dans les institutions publiques, même pas une seule femme cheffe du quartier ou de rue, ni même dans les institutions para-étatiques », a décrié Georgine BuanaNkongo, ancienne vice-présidente du parti MSR à Moanda.

Pour changer la situation, les organisations de la défense des droits des femmes proposent que les femmes se mobilisent et restent vigilantes pour que les lois sur la parité soient respectées, et qu’il ait une meilleure représentativité des femmes, mais surtout de démystifier ce qu’est la politique.

« Je pense que les femmes doivent être seulement plus audacieuses, parce que le regard qui sera porté sur elles par rapport à leur travail, sera plus rigoureux par rapport à l’homme. Quand il s’agit de femme, on demande toujours si elle pourra, mais je n’ai jamais entendu cette question quand il s’agit d’un homme. Moi, je pense qu’à compétence égale, il faut au moins faire preuve de discrimination positive pour que la jeunesse congolaise ait des référents féminins pour aller de l’avant » a dit Léonie Kandolo, membre de la Dynamique Communautaire pour la Cohésion sociale et le Développement (DYCOD), une plate-forme qui regroupe plus de 50 organisations de la société civile.

L’article 5 de la loi sur la parité stipule que « les partis politiques tiennent compte de la parité homme-femme lors de l’établissement des listes électorales dans les conditions prévues par la Loi électorale ». Ces organisations, comme le mouvement Rien sans les femmes, la Dynamique des Femmes pour la bonne gouvernance ou la DYCOD, demandent au gouvernement de faire respecter et de respecter cette loi, mais aussi la constitution qui consacre Certains de ses articles à la parité homme-femme.

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