Le Bureau de coordination des Nations-Unies pour les affaires humanitaires (OCHA) note, dans son rapport de décembre 2020, que près de 21,8 millions de personnes en RDC sont actuellement confrontées à une insécurité alimentaire aiguë sévère. La détérioration de la situation est notamment due, selon ce rapport, à la pandémie de COVID-19. Et parmi ces personnes, quelques 3,3 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë.

Le Ministère de la Santé, à travers le Programme National de Nutrition (PRONANUT) a mis en œuvre un plan stratégique pour notamment sensibiliser les communautés sur le danger de la malnutrition.

« Au niveau du PRONANUT, nous avons élaboré un plan stratégique pour contraindre l’insécurité alimentaire à travers la sensibilisation de la population, pour la diversification alimentaire, notamment l’allaitement maternel exclusive pour permettre à ce que, l’enfant ne puisse pas basculer dans la malnutrition dès qu’il est né. C’est un plan mis en œuvre à travers toutes les provinces », a dit à Voxcongo, Bruno Bindamba Senge, directeur du Programme National de Nutrition.

Le ministre de la Santé, le Docteur Eteni Longondo avait lancé, le 27 Janvier dernier, le projet multisectoriel de nutrition et santé, qui vise notamment à améliorer la qualité des actions de communication visant au changement de comportement dans les communautés, améliorer l’offre de service et les processus d’achat de biens et denrées stratégiques et le pilotage de la démonstration de convergence.

Pour la première phase de ce projet, un financement de la Banque Mondiale de 502 millions de dollars est attendu pour 4 provinces : le Kasaï, le Kasaï-Central, le Kwilu et le Sud-Kivu. Il y a urgence, les estimations de l’UNICEF prévoient que plus de 3,3 millions d’enfants de moins de 5 ans souffriraient de malnutrition aiguë en 2021.

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